Le travail de Sidoline est directement lié au réseau social et à son image personnelle, souvent intime et toujours pensée pour se présenter d’une façon qui correspond aux codes et standards en cours. Cette image et ses codes servent un but clair dans le cadre d’un post. Sidoline cherche à déjouer ce but, à le dévier afin d’emmener l’image sociale vers l’image picturale.

Rejoignant Francis Bacon dans son protocole de travail et sa volonté de se défaire d’une simple description, l’image est ici le sujet d’une réinterprétation ainsi que d’une appropriation personnelle de son sujet. La personne représentée, comme dans les peintures de Bacon, n’a plus pour vocation d’être elle-même dans son propre jeu de représentation sociale. Elle est autre. Dépassant la question de la personnalité, de l’entité pour aller chercher un propos en peinture, elle a désormais pour but le jeu de la représentation picturale. Délaissant le champ du “public” et la question du paraître, Sidoline entend amener sa peinture à réinvestir le champ du privé et de nouveau aborder cette question existentielle du être.